L’office burundais pour la protection de l’environnement OBPE a remis lundi 24 février 2020 deux crocodiles élevés illégalement par un habitant de Rumonge. Ces derniers ont été hébergés au delta de la rivière Rusizi.
Le Directeur Général de l’OBPE Berchmans Hatungimana a indiqué que la remise de ces crocodiles dans les eaux de la Rusizi rentre dans les objectifs de l’OBPE et dans les objectifs du ministère en charge du tourisme dans ses attributions de protéger les espèces en voie de disparition.
Il a précisé qu’un habitant de Rumonge a élevé ces crocodiles en captivité. Menacé d’insécurité causée par ces derniers surtout dans les ménages environnants, cet habitant a saisi l’administration provinciale pour remettre ces crocodiles dans leur abri naturel. Selon Berchmans Hatungimana, ces crocodiles ont l’âge d’environ 20 ans.
Toutefois, le Directeur Général de l’OBPE a rappelé que l’élevage des crocodiles reste illégal car, le Burundi a déjà ratifié la convention sur le commerce internationale des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction. Selon lui, les crocodiles sont classés dans l’annexe 1 de la liste des espèces menacées d’extinction.
Concernant les espèces qui sont en voie de disparition au Burundi, le DG de l’OBPE explique que la restauration de la faune en voie de disparition exige beaucoup de moyens techniques et financiers. Et de signaler que l’objectif principal de l’OBPE est de protéger les espèces que ce soient animales ou végétales se trouvant sur le sol burundais.
Pour les animaux qui se trouvaient jadis, dans les aires protégées mais qui sont à l’étranger pour le moment, ces derniers vont être rapatriés comme l’a précisé Berchmans Hatungimana.
Concernant l’habitant de Gatumba qui élève plus de quatre-vingt crocodiles, Berchmans Hatungimana a signalé qu’ils sont entrain de s’organiser et voir ensemble les modalités pour les remettre dans son habitat habituel, car a-t-il dit, l’élevage de cette espèce est illégal sur le sol burundais.
Dans le but de suivre de près la vie de ces deux crocodiles remis dans la rivière Rusizi, l’OBPE a mis sur ces derniers une encre indélébile en vue de les distinguer des autres crocodiles vivant dans le delta de Rusizi .