Dans le cadre de la politique de valorisation du sol, plusieurs familles y compris celles des cadres et fonctionnaires de l’Etat ont compris la nécessité de rentabiliser les espaces libres autour de leurs maisons au lieu des fleurs ornementales. Les journalistes de la RTNB ont visité mardi 30 juin 2019 certaines familles des fonctionnaires de la ville de Bujumbura et certaines institutions de l’Etat. Constat : des jardins potagers et des étangs abritant des poissons trônent à la place des fleurs, ce qui leur permet de faire des économies.
Au palais présidentiel de Kiriri, les espaces libres le long des routes et allées à l’intérieur de ce palais ont été transformées en jardins potagers où cohabitent plusieurs sortes de légumes. On y trouve des tomates, des amarantes, des épinards, de la betterave, du piment, des choux fleurs et choux brocolis, des aubergines etc.
Selon Juvénal Ndayisenga, Directeur Général de la SLACO, une compagnie chargée de l’ornement du palais présidentiel, l’idée est venue du Chef de l’Etat qui a recommandé l’aménagement des jardins potagers à la place des fleurs ornementales.
Ces jardins potagers constituent aujourd’hui l’ornement et une verdure agréable et présentable à l’intérieur du Palais présidentiel de Kiriri.
La famille du Secrétaire Général du Parti au pouvoir a également compris l’importance de rentabiliser les espaces libres autour de sa maison. A côté d’un jardin potager qui héberge des légumes de plusieurs sortes, cette famille a planté dans sa parcelle des arbres fruitiers et a aménagé des étangs où elle pratique la pisciculture.
Même son de cloche dans certaines familles des cadres et fonctionnaires de l’Etat qui se sont approprié de la politique de valorisation du sol. C’est le cas du Médecin chef de District sanitaire Nord de la ville de Bujumbura, Dr Benjamin Ndagijimana qui a aménagé autour de sa maison un jardin potager. Ce jardin permet d’augmenter la production des légumes même pendant la saison sèche et lui permet d’économiser de l’argent qu’il aurait dû dépenser au marché. « Cela constitue une plus value pour l’économie familiale », estime Dr Benjamin Ndagijimana.
Pour Madame Yvonne Girukwishaka, fonctionnaire habitant au Quartier Kabondo en Mairie de Bujumbura, son jardin potager autour de sa maison avec du piment, des carottes, des aubergines des colocases, des oignons etc. Elle a indiqué que des jardins potagers assurent une sécurité alimentaire pour sa famille et lui permet de faire des économies.
Toujours dans le cadre de la politique de valorisation du sol, Raïssa Nahayo et son mari, un couple qui habite le Quartier Kibenga en Mairie de Bujumbura a su rentabiliser des espaces libres autour de sa maison. A côté des jardins potagers où on trouve des amarantes, des céleris, des carottes des courgettes etc, on y rencontre aussi des étangs où ce couple pratique la pisciculture.
Madame Raïssa affirme que sa famille consomme des légumes produites sur place et du poisson pêché dans leurs étangs, ce qui contribue selon elle à augmenter la production alimentaire et à épargner de l’argent.
Toutes les familles visitées ont lancé un appel à la population citadine surtout aux fonctionnaires, de se décomplexer et de profiter des moments libres au retour du travail pour jardiner afin de produire eux-mêmes des fruits et légumes nécessaire à l’alimentation de leurs familles, ce qui leur permettra aussi de faire des économies.
