Le Centre de développement des entreprises dans la région des Grands Lacs (Centre for Développent and Enterprises Great Lakes-CDE), à travers sa campagne Birashoboka, a organisé lundi 22 juillet 2019 à Bujumbura, une réunion de présentation des études faites par les experts sur les défis de la libre entreprise au Burundi.
Selon le Directeur exécutif de Center Development for Entreprises Great lacs Aimable Manirakiza, cette réunion avait pour but de montrer les blocages de l’exercice de l’entrepreneuriat au Burundi. Il a fait savoir que la libre entreprise est une condition préalable à la croissance économique, au développement humain plus large, pour faire face aux défis de la pauvreté au Burundi, un pays où le revenu moyen est de 280 dollars par personne et par an.
Bien qu’il existe des institutions comme l’Agence de régulation des investissements(API) et le bureau burundais de normalisation (BBN), Aimable Manirakiza a indiqué que les barrières persistent suite à la lenteur administrative et aux exigences dans l’octroi des certifications, ce qui complique la tâche aux entreprises naissantes.
Ceci pousse beaucoup de gens à travailler dans le secteur informel avec pour conséquences la faible productivité et la déperdition des recettes fiscales, a poursuivi Aimable Manirakiza.
Le professeur Siméon Barumwete a dans sa communication montré qu’à travers une étude qu’il a menée, les défis du climat des affaires au Burundi sont également liés au contexte politique, au secteur privé faiblement développé, au faible niveau de développement humain, aux défis liés au partenariat mondial et aux exigences de certains secteurs en termes d’investissement. Le manque de devises dans le pays et l’interdiction d’exporter les produits vivriers constituent aussi un problème pour l’économie nationale parce qu’ils favorisent la fraude, a ajouté Siméon Barumwete.
Pour réussir un climat des affaires favorable et fiable, Siméon Barumwete propose que le Gouvernement fasse tout faire pour éviter le commerce informel, en réduisant les impositions fiscales et les réglementations oppressives. Il faudrait également réduire les lourdeurs administratives, un des indicateurs d’une économie prospère, a conclu Barumwete Siméon.