Le Burundi s’est joint au monde jeudi 20 juin 2019 pour célébrer la journée mondiale des réfugiés sous le thème « solidarité avec les réfugiés ».
Le représentant des réfugiés urbains a remercié le Gouvernement du Burundi pour son hospitalité et la protection offerte aux réfugiés.
Il a également salué les efforts consentis par le HCR pour que le séjour au Burundi ne soit pas dramatique .Il a cité entre autres les services offerts par l’institution onusienne comme la disponibilité des vivres et autres sortes de financement qui font que la vie des réfugiés soit décente.
Le représentant des réfugiés urbains a néanmoins soulevé les défis rencontrés par les réfugiés comme l’encadrement des enfants, le manque de frais de scolarité et l’accès difficile aux soins de santé. Il a demandé aux partenaires du HCR d’aider les réfugiés pour qu’ils puissent avoir des financements pour des activités génératrices des revenus.
Le Représentant du HCR au Burundi Madame GOGO Hukportie a, elle aussi remercié le Gouvernement du Burundi qui a ratifié la convention de l’Union Africaine de 1969 engageant les états africains dans la protection des réfugiés, des rapatriés et des personnes déplacées à l’intérieur de leurs pays.
Elle a indiqué que même si le Burundi a traversé des moments difficiles dans son histoire, il a maintenu ouvertes ses frontières à tous ceux qui venaient y demander l’asile. Elle a fait savoir que la vision qui découle de cette refonte de la gestion des réfugiés est la nécessité de démontrer d’une part, une plus large solidarité avec les pays qui accueillent les réfugiés et les aide à faire d’eux une vraie force de production, qui contribue à l’essor des pays hôtes.
D’autre part, la vision demande également la solidarité des pays de réinstallation et de laisse entrouverte la porte du retour une fois la stabilité du pays d’origine retrouvée. Ceci signifie que le HCR devra travailler avec tous les acteurs, étatiques, communautés hôtes, acteurs de développement, pour réussir ce défi, a précisé GOGO Hukportie.
L’objectif du HCR est que chaque enfant réfugié ait accès à l’éducation, que chaque famille réfugiée ait quelque part où vivre en sécurité et que chaque réfugié puisse travailler ou acquérir des compétences lui permettant de faire une contribution positive à sa communauté, a conclu GOGO Hukportie.
L’Assistant du Ministre de l’intérieur, de la formation patriotique et du développement local Tharcisse Niyongabo a indiqué que le Burundi a plus de 78 mille réfugiés éparpillés dans 5 camps de réfugiés dans les provinces de Ngozi, Muyinga, Cankuzo, Ruyigi et dans les centres urbains. Et d’ajouter que plus de 6380 demandeurs d’asile sont enregistrés pour le traitement de leurs dossiers, 98% d’entre eux étant de nationalité congolaise.
Il a réitéré l’engagement du Burundi dans le respect des conventions internationales ratifiées comme celle de 1969. Tharcisse Niyongabo a fait savoir que les réfugiés qui arrivent au Burundi sont traités avec honneur et dignité. Il leur a exhorté de respecter les lois burundaises en vigueur.
La solidarité du Burundi aux réfugiés ne se limite pas à l’hébergement, il y a leur sécurité qui est garantie, l’enregistrement à l’état civil, la délivrance des documents et la cohabitation pacifique avec les burundais, a précisé Tharcisse Niyongabo.
La célébration de la journée mondiale du réfugié était agrémentée par les tambourinaires, de la musique burundaise et congolaise, des sketchs montrant la vie d’un réfugié à l’étranger et des témoignages qui, en grande partie saluent l’hospitalité du Burundi.
Une élève de la 9ème année fréquentant une école publique de Bujumbura (Lycée du Lac Tanganyika) a demandé à ses concitoyens congolais d’inscrire leurs enfants dans les écoles publiques qui sont moins chères, de ne pas prendre pour prétexte la langue, de ne pas marier leurs enfants précocement parce que selon elle l’école c’est l’avenir de tout enfant qu’il soit réfugié ou non.