Le chef et fondateur du groupe armé Front démocratique du peuple centrafricain (FDPC) et ses trois compagnons resteront en prison jusqu’à la clôture de leur procès. Ils ont été interpellés en octobre 2019 et n’ont jamais été extradés vers la Centrafrique.
Avec notre correspondante à Ndjamena, Aurélie Bazzara-Kibangula
Dans la salle d’audience, le box des accusés était vide. Abdoulaye Miskine et ses trois compagnons, détenus à la prison de Klessoum, n’ont pas été conduits au tribunal. « Encore un problème de procédure », pointe maître Mog-Nan Kembetiade, l’un de leurs avocats. Le délibéré a donc été lu en leur absence.
Et le tribunal a rejeté leur demande de mise en liberté. La requête avait été faite par leurs avocats lors de la première audience du procès qui s’était déroulée il y a quatre jours. « D’après les textes de loi, rien ne justifie leur maintient en prison », explique maître Mog-Nan Kembetiade.
Les juges ont donc préféré suivre le parquet général qui s’était opposé à une mise en liberté d’Abdoulaye Miskine et de ses trois compagnons, évoquant de possibles trouble à l’ordre public en cas de libération de ces rebelles centrafricains.
La prochaine audience est prévue le 16 août. Cette fois, les questions de fond seront abordées, notamment les chefs d’accusations.
Abdoulaye Miskine et ses trois compagnons sont poursuivis pour création d’un mouvement insurrectionnel, viol, assassinat, torture ou encore séquestration. Ils ont été arrêtés à Ndjamena en novembre 2019. Selon des sources sécuritaires, le Tchad veut rendre justice à certains de ses ressortissants qui auraient été victimes du mouvement rebelle d’Abdoulaye Miskine pendant la crise centrafricaine.