Après six mois d’embargo sur le Mali, la levée des sanctions signifie pour les pays d’Afrique de l’Ouest que le commerce peut pleinement reprendre avec ce pays. En particulier pour les transporteurs qui desservent le Mali à partir des ports de Dakar ou d’Abidjan.
Avec notre correspondant à Abidjan, Pierre Pinto
Au lendemain de la fermeture des frontières du Mali, des centaines de camions avaient été bloqués. Nombre d’entre eux, ceux qui avaient chargé avant l’instauration des sanctions, avaient finalement pu rentrer au Mali grâce à la lutte de l’Union des chauffeurs routiers de l’Afrique de l’Ouest (Ucrao).
Cette dernière se félicite aujourd’hui de la levée de l’embargo et du trafic qui a repris mardi et continue ce mercredi. « Presque 300 camions sont passés à la frontière du Sénégal et une soixantaine de camions à la frontière ivoirienne », selon le secrétaire général de l’Ucrao, Bamba Daouda.
« Le Mali est un pays essentiel »
« Cela montre déjà l’augmentation du trafic depuis la levée de l’embargo, qui va aller croissant et qui va atteindre son rythme normal dans deux semaines, parce qu’il faut charger les camions, il faut faire les documents douaniers. Et ça prend quelques jours », ajoute-t-il.
Pour l’instant, le trafic est fluide, dit-il. La levée de l’embargo est importante pour l’union. « Le Mali est un pays essentiel et la libre circulation était beaucoup entravée. Les chauffeurs routiers étaient fatigués de ces mesures. Ce sont des milliers de conducteurs routiers qui ont souffert, qui étaient au chômage », explique le secrétaire général.