Au Burkina Faso, le gouvernement de la transition ont annoncé dimanche 3 juillet que l’ancien président Roch Marc Christian Kaboré peut jouir d’une « libération totale ». Dès la publication du communiqué du gouvernement, ses proches et partisans se sont rendus à son domicile, situé dans le quartier Patte d’oie à Ouagadougou, pour le rencontrer, mais ils n’ont pas pu accéder à son domicile, à cause du dispositif sécuritaire. Mais ses proches espèrent le rencontrer dans les prochaines heures.
Avec notre correspondant à Ouagadougou, Yaya Boudani
« Nous sommes convaincus d’une chose : la libération totale et réelle de l’ex-président Roch Marc Christian Kaboré est actée », précise Désiré Guinko, de la coordination des organisations pour la libération de l’ex-président. Il espère que le mécanisme de mise en œuvre de cette libération totale serait bouclé dans les heures à venir.
Tout en appelant ses militants et sympathisants au calme et à la retenue, l’ex-Alliance des partis politiques de la majorité présidentielle affirme que Roch Marc Christian Kaboré est effectivement libre, mais il devrait avoir quelques séances de travail avec les autorités de la transition pour les derniers réglages.
Aziz Diallo, le président du mois de l’alliance « Ensemble pour le Faso », se félicite de cette décision, tout en regrettant que cela n’ait pas été prise beaucoup plus tôt. « Il faut aller beaucoup plus loin surtout en ce qui concerne les libertés individuelles et collectives », plaide-il.
Il dit prendre « acte » de la décision de la Cédéao de fixer à 24 mois la durée de la transition. Mais le plus important, selon lui, c’est la tenue d’un dialogue national sur la conduite de la transition pour adopter un agenda. Car pour le moment, « cette transition n’est pas assez inclusive », déplore-t-il.
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