Au Cameroun, une semaine après la tuerie d'Akwaya à la frontière nigériane, dans la région du Sud-Ouest, le bilan s'est aggravé. Au moins trois personnes ont succombé à leurs blessures, selon le président du Conseil des Églises protestantes du Cameroun. Le révérend Samuel Fonki Forba est originaire de la zone. Il est le premier à avoir alerté en début de semaine dernière sur la mort d'au moins trente habitants, dont des femmes, des enfants, des personnes âgées, victimes, selon lui, de représailles dans le cadre d'un conflit communautaire, aggravé par la crise sécuritaire que connaît la région.
Il s'agit d'une rivalité ancienne pour l'accès à un terrain fertile entre communauté Oliti et communauté Messaga Ekol dans cette partie reculée et isolée du département de la Manyu, proche de la frontière avec le Nigeria voisin. « Un conflit que nous arrivions à gérer, explique le révérend Samuel Fonki Forba, jusqu'à l'apparition de bandes de jeunes dans la zone qui ont pris les armes et se sont présentés comme des combattants séparatistes ».