Une semaine après l’opposition, c’est au tour du parti au pouvoir de se choisir un candidat pour la présidentielle de 2023. Vingt-trois personnalités politiques de la majorité doivent être départagées par les délégués du Congrès des progressistes, l’APC. Ce week-end, le président Muhammadu Buhari a demandé à son parti de se mettre d’accord sur un candidat de consensus « avant ce lundi », mais l’unanimité est difficile à atteindre.
Avec notre correspondante à Lagos, Liza Fabbian
Les tractations ont commencé bien avant l’ouverture officielle de la convention de l’APC, ce lundi. Le président Muhammadu Buhari, grand arbitre de cette primaire, a multiplié les consultations tout au long du week-end. Il a notamment convoqué l’ensemble des aspirants candidats dans sa résidence d’Aso Rock, samedi soir.
Un candidat « exceptionnel »
Le chef de l’État les a incités à trouver un consensus et à nommer un candidat « exceptionnel » dès lundi. Rien n’a filtré cependant du choix du président Buhari lui-même, qui pourrait pourtant peser très lourd.
Autre événement d’importance ce week-end : onze gouverneurs du nord du Nigeria, à majorité musulmane, se sont prononcés en faveur d’une candidature issue du sud du pays, à dominante chrétienne. Une recommandation qui a été saluée par l’ancien gouverneur de Lagos, Bola Tinubu, considéré comme le favori de cette primaire. « Ces gouverneurs sont des patriotes (…) qui agissent pour sauver le Nigeria d’une potentielle crise politique », a-t-il déclaré.
Pouvoir par alternance
Cette prise de position vient effectivement renforcer une entente tacite au Nigeria, qui veut que le pouvoir revienne par alternance au nord puis au sud du pays, tous les deux mandats.
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