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Tchad: toujours pas d’accord pour la restructuration de la dette extérieure

TO GO WITH STORY IN FRENCH "Tchad-petrole-pauvrete" A picture taken 02, May 2007 shows an oil installation in southern Chad, near Ngalaba village where residents complain of pollution, toxic waste disposal. Despite the oil, residents of Ngalaba have yet to benefit from its proceeds amounting to billions of dollars to the Chadian government and continue to suffer neglect and injustices including expropriation of their houses. AFP PHOTO / SONIA ROLLEY
Au Tchad, la restructuration de la dette extérieure se fait attendre. Les créanciers du Tchad n’ont toujours pas trouvé d’accord ce qui « empêche le pays de profiter des cours actuellement élevés du pétrole » a déclaré à Ndjamena, Abebe Aemro Sélassié, le directeur du département Afrique du FMI. Cela fait des années que le Tchad cherche à restructurer une dette de trois milliards de dollars, dont un milliards dû au négociant suisse de pétrole Glencore.

Qu’est-ce qui coince ? Voilà la question à laquelle le ministre tchadien des Finances et le chef du département Afrique du FMI n’ont pas répondu lors d’une conférence de presse commune hier, jeudi 26 mai, à Ndjamena. Tout juste sait-on de la bouche d’Abebe Aemro Sélassié que le processus « entraîne des difficultés ». Le ministre tchadien a, pour sa part, dit espérer qu’il puisse aboutir avant la mi juin.

On ignore les raisons du retard

Si l’on ignore donc les raisons du retard dans le processus de restructuration de la dette, on sait cependant que depuis la fin de l’année dernière les créanciers publics et privés, en l’occurrence le négociant pétrolier Glencore, ont donné un accord de principe pour y parvenir. En début d’année 2022, Glencore avait même envoyé à Ndjamena une nouvelle proposition pour le remboursement du milliard de dollars prêté en 2014.

Le pays ne profite pas de la remontée des cours du pétrole 

En attendant qu’un accord soit trouvé, le pays ne peut même pas profiter de la remontée des cours du pétrole sur les marchés mondiaux, déplore le FMI, car le surplus de recettes tombe en grande partie dans la poche des créanciers. Le Tchad est pourtant l’un des pays prioritaires pour les pays du G20, comme pour le FMI. Il a d’ailleurs obtenu un accord de 560 millions de dollars avec cette institution au titre de la facilité de crédit élargie. Somme toujours en attente de déblocage. 

►À lire aussi : Le développement économique du Tchad, grand échec des années Déby (21 avril 2021)

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