Au Tchad, la restructuration de la dette extérieure se fait attendre. Les créanciers du Tchad n’ont toujours pas trouvé d’accord ce qui « empêche le pays de profiter des cours actuellement élevés du pétrole » a déclaré à Ndjamena, Abebe Aemro Sélassié, le directeur du département Afrique du FMI. Cela fait des années que le Tchad cherche à restructurer une dette de trois milliards de dollars, dont un milliards dû au négociant suisse de pétrole Glencore.
Qu’est-ce qui coince ? Voilà la question à laquelle le ministre tchadien des Finances et le chef du département Afrique du FMI n’ont pas répondu lors d’une conférence de presse commune hier, jeudi 26 mai, à Ndjamena. Tout juste sait-on de la bouche d’Abebe Aemro Sélassié que le processus « entraîne des difficultés ». Le ministre tchadien a, pour sa part, dit espérer qu’il puisse aboutir avant la mi juin.
On ignore les raisons du retard
Si l’on ignore donc les raisons du retard dans le processus de restructuration de la dette, on sait cependant que depuis la fin de l’année dernière les créanciers publics et privés, en l’occurrence le négociant pétrolier Glencore, ont donné un accord de principe pour y parvenir. En début d’année 2022, Glencore avait même envoyé à Ndjamena une nouvelle proposition pour le remboursement du milliard de dollars prêté en 2014.
Le pays ne profite pas de la remontée des cours du pétrole
En attendant qu’un accord soit trouvé, le pays ne peut même pas profiter de la remontée des cours du pétrole sur les marchés mondiaux, déplore le FMI, car le surplus de recettes tombe en grande partie dans la poche des créanciers. Le Tchad est pourtant l’un des pays prioritaires pour les pays du G20, comme pour le FMI. Il a d’ailleurs obtenu un accord de 560 millions de dollars avec cette institution au titre de la facilité de crédit élargie. Somme toujours en attente de déblocage.
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