Cinq partis de l’opposition ont mis en place une commission de réflexion sur la révision du code électoral. Leurs objectifs : organiser des élections transparentes, exemptes de fraudes et de contestations à l’origine des violences après chaque scrutin. Les conclusions de cette autopsie du système électoral gabonais ont été présenté mercredi 27 avril. Plusieurs points de frictions ont été soulevés.
Avec notre correspondant à Libreville, Yves-Laurent Goma
Des manquements ont été relevés lors de la présentation de l’analyse du système électoral gabonais : la faible représentation de l’opposition au sein des commissions électorales, le non-plafonnement des dépenses, les restrictions sur les réunions publiques en période pré-électorale, l’opacité dans le transport et l’affichage des procès-verbaux après le scrutin…
Le rapport sera soumis au gouvernement et à la Cour constitutionnelle. Guy Nzouba Ndama, président du parti Les démocrates, espère que l’exécutif ouvrira un dialogue : « De la discussion jaillit la lumière. Je ne peux donc pas présumer que le gouvernement puisse réserver une fin de non recevoir à notre démarche, d’autant plus que nous travaillons tous pour le Gabon. »
L’opposition a, par ailleurs, proposé des recommandations. Les principales sont le retrait du ministère de l’Intérieur dans l’organisation des élections, la définition du rôle de l’armée dans le processus électoral, le plafonnement des dépenses y compris pour le président de la République, lequel est accusé d’utiliser à son profit les moyens de l’État.
En 2023, le Gabon organisera les élections présidentielle, législatives et locales. Le temps presse car la loi interdit une modification des textes pendant l’année électorale.