Dix mois après le vote d’une loi foncière controversée, les associations de défense des droits des paysans ont réussi à relancer des discussions à son sujet. Le but est de rédiger en urgence une série d’amendements pour atténuer - voire abroger - certaines des dispositions qui pourraient faire plonger 80% de la population malgache dans l’insécurité foncière. Le texte de loi, qui avait été voté sans consultation, limite, entre autres, de manière drastique la possibilité de pouvoir protéger légalement son terrain.
Avec notre correspondante à Antananarivo, Sarah Tétaud
Du fait de la rédaction d’une série de conditions strictes, la nouvelle loi foncière empêche l’immense majorité des petits exploitants de protéger le terrain qu’ils occupent par un document légal. Parisoa Andriambolanarivo, est le maire - sans étiquette - d’Imerintsiatosika, une commune rurale des Hauts Plateaux de 100 000 habitants. Durant l’atelier, il a réclamé l’annulation de la loi dans sa globalité.
« La loi qui a été votée est grave, parce que dans une commune comme la mienne où les trois quarts des habitants sont des ...