Journée cruciale, ce lundi 14 mars, où le gouvernement espère la reprise des cours dans les établissements publics après trois semaines de grève des enseignants. Des annonces, pour répondre aux revendications des enseignants ont été faites en fin de semaine et accueillies avec un relatif enthousiasme par les grévistes. Mais au-delà des enseignants, la tension sociale est plus profonde. D’autres professionnels du secteur public menacent d’entrer en grève.
Avec notre correspondant à Yaoundé, Polycarpe Essomba
C’est une éventualité que redoutent, plus que tout, les autorités de Yaoundé, à savoir la contagion du mouvement « On a trop supporté » (OTS) dans d’autres secteurs du service public. Le succès remporté par ce mouvement dans la paralysie des enseignements depuis bientôt un mois pourrait en effet bien faire des émules.
Santé : une litanie de complaintes
Très surveillé depuis quelques jours, le secteur de la santé où se font entendre bien plus que des grincements de dents. Vendredi dernier, un document estampillé « OTS Santé » a surgi sur les réseaux sociaux annonçant un débrayage du personnel de santé à compter du 16 mars prochain. Là encore, à l’instar des enseignants, une litanie de complaintes contre l’État quant aux traitements et rémunérations des hommes et femmes en blouse blanche.
À compter de ces diverses revendications, la tension est aussi palpable dans les ménages, échaudés qu’ils sont par le rationnement de l’électricité et les délestages qui peuvent durer parfois 48 à 72 heures dans les centres urbains. La situation est telle que le gouvernement a annoncé son intention de diminuer la consommation des entreprises et industries énergivores pour redistribuer aux ménages.
Préoccupations au niveau du panier de la ménagère
Le panier de la ménagère est aussi source de préoccupations. Les prix des produits de première nécessité galopent dans les marchés au point de mettre en surchauffe les associations de consommateurs et même le principal syndicat patronal du pays, le Gicam.
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