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ENVIRONNEMENT

Madagascar: une nouvelle tempête et une montée des eaux dans plusieurs régions du pays

La tempête Gombé a quitté Madagascar cette nuit et se dirige vers le Mozambique. La tempête tropicale a touché terre mardi matin au nord de Cap Masoala, dans le nord-est de la Grande Ile, avec des vents moyens de 65km/h et des rafales de 90km/h. C’est la cinquième intempérie du genre à frapper le pays en un mois et demi. Si les vents ont été relativement faibles, la tempête a provoqué de nombreuses montées des eaux dans les régions qu’elle a traversées.

Avec notre correspondante à Antananarivo, Laetitia Bezain

De fortes pluies qui ont duré des heures. Des rivières qui sont sorties de leurs lits et ont inondées les maisons des zones basses situées dans le nord de la région Analanjirofo. C’est ce que décrivent des habitants. Dans la commune urbaine d’Ambinanitelo, ils sont environ 300 à avoir quitté leur domicile, raconte le maire, Mosesy Rolland.

« Toute la commune est inondée. Personne n’a imaginé que la rivière allait sortir de son lit donc tout le monde était resté chez soi. Après, on a déplacé des gens dans le bureau de la commune et aussi dans l’hôpital. C’est là que ma famille s’est réfugiée. Je viens d’arriver chez moi, il y environ un mètre d’eau dans ma maison. Tout est endommagé. Les sacs de riz sont sous l’eau, tous les vivres qu’on a achetés sont détruits. Nous avons besoin d’aide parce que les gens n’ont plus rien. »

Près de 200 morts et des centaines de milliers de sinistrés

Dans la région Sava, productrice de vanille, les plantations semblent intactes mais l’inquiétude est grande concernant les cultures de riz, témoigne Robert Totonjaka, agriculteur d’Ampohibe (ville du sud de la région).

« Il y a des gens qui ont déjà planté leur riz et tout est détruit. Les rizières sont sous l’eau en ce moment. On a besoin d’aide pour réhabiliter la route parce que l’eau stagne et arrive jusqu’à la poitrine. Il nous faut aussi des pompes pour enlever l’eau des rizières. »

L’évaluation des dégâts est en cours, indique le Bureau national de gestion des risques et des catastrophes, qui confirme toutefois que les montées des eaux sont importantes, notamment dans le district de Maroantsetra.

Les nombreuses intempéries qui ont frappé la Grande Ile (deux tempêtes et deux cyclones) depuis le mois de janvier ont fait près de 200 morts et des centaines de milliers de sinistrés.

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