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Inondation à Madagascar: les centre d’accueil des sinistrés manquent de places

Refugees from the Ankorondrano and Tsaramasay neighbourhoods are currently staying at the Ankorondrano Gymnasium in Antananarivo on January 20, 2022. - Following the heavy rains of the last few days and the rise in water levels in the capital, many neighbourhoods have been completely flooded and the water has risen up to 1 metre in some houses, according to the inhabitants. The Gymnasium of Ankorondrano is currently hosting about 1000 people and the authorities have counted about 8400 refugees hosted in the 18 shelter sites of Antananarivo. (Photo by RIJASOLO / AFP)
À Madagascar, 11 morts, un peu plus de 23 000 sinistrés et 9 000 déplacés, c’est le bilan provisoire des fortes pluies qui s’abattent sur la capitale, Antananarivo et ses alentours depuis lundi soir. Plusieurs quartiers bas de la capitale malgache sont encore envahis par des eaux stagnantes. Alors que les pluies vont continuer ces prochains jours, selon la direction de la météorologie, dans les 26 centres d’hébergement ouverts pour accueillir les sinistrés, les places manquent.

Avec notre correspondant à Antananarivo, Laetitia Bezain

Dans le gymnase d’Ankorondrano, ils sont des centaines de sinistrés allongés ou assis sur des couvertures et des draps étendus au sol. Une promiscuité qui inquiète Hantasoa, membre d’un comité de quartier.

« Il n’y a aucun respect des mesures sanitaires. On est collés les uns aux autres parce que cet endroit n’a pas la capacité d’accueillir autant de personnes. Je suis chargée de faire respecter les gestes barrières mais c’est impossible. J’ai vraiment peur parce que le coronavirus est là, autour de nous », nous explique-t-elle.

Pour Marie, venue se réfugier il y a trois jours avec ses enfants et petits-enfants, c’est un sentiment de résignation qui domine : « Je sais que le Covid-19 touche beaucoup de monde en ce moment mais il vaut mieux être ici plutôt que risquer de se noyer en restant chez nous. L’eau arrive jusqu’à la taille dans notre maison. Cette toile de jute, c’est ce qui reste de notre lit. C’est tout ce qu’on a pu récupérer. »

Verohanitra Raharimanganindriana, la directrice des opérations au Bureau national de gestion des risques et des catastrophes, est bien consciente du manque à venir de place : « On encourage les gens à être prudent et à évacuer les zones à risque. Mais les sites d’hébergement sont presque saturés. On est en train d’installer des tentes pour élargir la surface d’accueil pour les sinistrés. »

Jusqu’à 4 500 Tananariviens se sont abrités dans cet espace destiné à accueillir environ 1 000 personnes alors que le nord-ouest, le nord-est et le centre-est de la Grande Ile ont été placés en vigilance fortes pluies ce jeudi après-midi. Les précipitations pourraient causer des inondations et de glissements de terrain, indique la direction de la météorologie.

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