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Congo-Brazzaville: la cuisine, un secteur en plein essor

Le patrimoine culinaire congolais est important, mais manque encore de valorisation. C’est pour cette raison que le ministère du Tourisme vient d’organiser à Brazzaville une semaine de la gastronomie congolaise. La cuisine est un secteur qui se professionnalise et qui s’ouvre aux jeunes. Mais les acteurs souhaiteraient plus d’accompagnement.

De notre correspondant à Brazzaville,

Claudel Kolélas a 28 ans. Il a été gardien et plongeur dans le passé. Mais, depuis six ans, après une formation accélérée, il évolue comme maître cuisinier dans un célèbre restaurant de la place. Au village de la gastronomie, nous l’avons surpris en train de servir à ses clients un bouillon fait de viande de tortue. La cuisine est désormais sa passion.

« C’est très très généreux de constater que nous, les jeunes, nous nous attachons à la cuisine, parce que nous avons compris que dans la cuisine, il y a beaucoup de choses à valoriser, de l’argent à gagner pour devenir des entrepreneurs. C’est vraiment possible », se réjouit-il.

Des mets de qualité

À la semaine de la gastronomie, les visiteurs congolais et étrangers ont dégusté ce que les restaurateurs ont présenté comme « les délices du terroir » ; des plats typiquement congolais. Les mets congolais sont d’une grande qualité se félicite maître Honor Toudissa Dia Malanda, un chef cuisinier de renom qui a remporté plus d’un prix au plan international.

« Nous avons des produits qui n’ont pas connu la touche humaine ou biologique. Donc, quand vous trouvez nos produits, ils sont à l’état pur ; il n’y a ni engrais ni OGM (organismes génétiquement modifiés). C’est une chance que nous avons », explique-t-il.

Malgré la double crise économique et sanitaire, Honor Toudissa Dia Malanda assure que la restauration est un secteur en plein essor. « Si je compare par rapport aux années 1960-80-90 et 2000, il y a eu beaucoup de progrès sur le plan des ressources humaines et même de développement des infrastructures. Il y a des chefs (cuisiniers) qui n’existaient pas ; à l’époque on avait des vieux marmitons. Aujourd’hui on a des jeunes qui sont devenus des stars de télévision et des réseaux sociaux. Donc, il y a une très grande évolution », relate M. Toudissa Dia Malanda.

L’importance de la restauration

La restauration fait partie des activités touristiques que les autorités classent parmi les piliers devant permettre la diversification économique. Jean-Baptiste Koumba est Inspecteur général du tourisme, de l’hôtellerie et des loisirs au ministère du Tourisme.

« Qui parle du tourisme parle du coup de la restauration. On ne peut pas faire du tourisme sans restauration. On ne peut pas faire du tourisme sans loisirs, sans hébergement. Au ministère, nous avons pensé commencer par la restauration. Chercher à promouvoir nos mets. Ce sont les mets qui font notre identité », affirme M. Koumba.

Les acteurs du secteur réclament des autorités plus d’accompagnement pour que la cuisine congolaise s’épanouisse davantage et s’exporte.

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