C’est la conclusion de deux réunions tenues depuis ce week-end à Ndjamena, capitale du Tchad. Le Tchad préside ce groupe de pays chargé de répondre à la crise sécuritaire à laquelle fait face le Sahel
Avec notre correspondant à Ndjamena, Madjiasra Nako
Après l’assemblée générale des femmes du G5 Sahel la semaine dernière, c’est au tour des ministres chargées de la Femme de se réunir hier à Ndjamena pour demander que le genre soit pris en compte dans les décisions des chefs d’État de cette région qui fait face au terrorisme.
« Nous avons formulé à l’endroit des chefs d’État des recommandations pour soutenir la plateforme des femmes du G5 Sahel, de veiller à l’équilibre homme-femme dans la répartition des postes nominatifs par pays au regard de la non-représentation des femmes au niveau décisionnel, de créer un cinquième département chargé du Genre, des Affaires sociales et Humanitaires », explique Amina Priscille Longoh, ministre tchadienne de la Femme.
Les femmes du Sahel sont celles qui subissent le plus les affres de l’insécurité et du sous-développement. C’est la raison pour laquelle elles doivent être associées aux décisions estime la ministre tchadienne.
« Près de 60% de nos filles sont mariées avant l’âge de 18 ans, des jeunes filles qui se retrouvent dans le rôle de protection des plus petits. Nous disons que nous sommes, en tant que femmes sahéliennes, centrales mais aussi très marginalisées. C’est pourquoi nous attirons l’attention des décisionnaires de l’espace du G5 Sahel de considérer notre plateforme comme une force de proposition. »
Pour ce faire, il faut une direction consacrée à la question au secrétariat général du G5 basé à Nouakchott pour que la question des femmes soit mieux prise en compte, plaident les représentantes des femmes du Sahel.