Date butoir : 31 octobre. Alors que les autorités congolaises veulent intensifier la vaccination pour lutter contre le virus, les principaux concernés sont divisés.
Avec notre correspondant à Brazzaville, Loïcia Martial
À l’entrée du marché Total, situé au sud de la capitale congolaise, les marchands rencontrés ne savent pas encore où se rendre pour la vaccination contre le Covid-19. Mais plusieurs d’entre eux se disent prêts à le faire, avant la fin du mois prochain, date butoir fixée par les autorités.
« La vaccination est une bonne chose parce qu’il y a une maladie qui sévit ici. C’est normal qu’on puisse être vaccinés pour la santé et nous protéger », indique une marchande. « Comme l’État nous oblige, il faut faire l’essentiel en allant à la vaccination. C’est pour la santé ; la santé n’a pas de prix », ajoutent deux autres marchands en souriant.
Sur l’ex-avenue de l’OUA, des conducteurs de bus et chauffeurs de taxis se montrent plus réticents. « Même certains blancs, ceux-la mêmes qui fabriquent ces vaccins, ont refusé d’en prendre, à plus forte raison nous les Congolais. En plus, nous entendons dire que la maladie n’existe pas », lâche un chauffeur.
« Je ne peux pas dire si oui ou non je vais aller me faire vacciner. Par rapport à ce qu’on a appris à l’école, un vaccin doit d’abord être expérimenté pendant cinq ans. Ce n’’est pas le cas ici. C’est cette inquiétude que nous avons pour nous faire vacciner », affirme un autre chauffeur.
Le Congo, qui dispose de doses de vaccins chinois, russes et américains, voudrait vacciner 60% de la population, pour atteindre l’immunité collective. Mais pour le moment, la couverture vaccinale dépasse à peine les 4%.