Au Burkina Faso, c’est la première audience du pôle antiterroriste. Dix dossiers concernant des faits de terrorisme seront examinés par les juges. Pour la première journée, deux dossiers étaient à l’ordre du jour. L’un concernait deux burkinabè accusés d’avoir commis des attaques contre la Minusma et les forces armées maliennes dans le nord du Mali.
De notre correspondant à Ouagadougou, Yaya Boudani
Créé depuis 2017, ce sont les premières audiences du pôle judiciaire spécialisé dans la répression des actes du terrorisme. Pour la première audience, les deux prévenus sont des burkinabè soupçonnés d’avoir rejoint les camps de formation du groupe Ansar Dine au Mali. Ils sont inculpés pour des faits d’association de malfaiteurs en lien avec le terrorisme, d’attentat contre la Minusma, de dégradation de biens publics, détention illégale d’armes à feu.
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L’un est soupçonné d’avoir participé à plusieurs attaques contre les forces maliennes et la Minusma. Le prévenu s’était fait établir un faux document d’identité qui lui permettait de voyager en tant que ressortissant malien.
L’autre était membre de la police islamique de Ansar Dine à Tombouctou. Considéré comme une cellule dormante, il était en contact avec ses anciens compagnons. Pendant leur interpellation deux grenades ont été retrouvées en leur possession. Le procès a été reporté car leurs avocats n’étaient pas présents.
Formations spécialisées
Ce sont les premières audiences du pôle judiciaire spécialisé dans la répression des actes du terrorisme au Burkina Faso. Les membres de ce pôle sont chargés d’enquêter, de poursuivre, d’instruire et de juger toutes les infractions liées au terrorisme et son financement. Ils ont tous bénéficié de formations spécialisées, chacun dans leurs domaines. Ils examineront dix dossiers jusqu’au 13 aout prochain.