En Ethiopie, des rebelles tigréens ont pris le contrôle de Lalibela, dans la région d’Ahmara. Classé au patrimoine mondial de l’Unesco, ce site est célèbre pour ses églises taillées dans le roc. Washington a appelé, hier jeudi soir, à « protéger cet héritage culturel ».
Lalibela est l’un des douze premiers sites classés au Patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco en 1978. Il est composé de onze édifices religieux, construits il y a 800 ans et toujours utilisés aujourd’hui par les fidèles de l’Église chrétienne éthiopienne.
Ces églises rupestres sur lesquelles travaillent des équipes d’archéologues depuis des années, constituent un patrimoine fragile et gardent un part de mystère.
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Appel aux belligérants
Le porte-parole de la diplomatie américaine Ned Price, joint par Christina Okello du service Afrique, lance un appel au TPLF. « Nous appelons le TPLF, les forces régionales de l’Amhara, les forces de défense érythréennes, les forces de défense nationales éthiopiennes et les milices régionales associées au conflit à mettre un terme à cette crise et à parvenir à un cessez-le-feu négocié.
Lalibela fait partie de l’héritage culturel très riche, varié et unique de l’Éthiopie, et c’est quelque chose qui devrait rassembler tous les Éthiopiens. Nous avons vu les informations montrant que les forces tigréennes ont pris le contrôle de Lalibela et nous appelons le TPLF à protéger cet héritage culturel.
Nous demandons également à toutes les parties au conflit à mettre un terme à la violence afin de parvenir à un cessez-le-feu négocié. Nous appelons aussi le TPLF à retirer immédiatement ses forces et celles de ses alliés de la région d’Amhara et celle d’Afar. »
Le porte-parole de la diplomatie américaine a également demandé aux autorités régionales de l’Amhara de retirer leurs forces du Tigré et à l’Erythrée de « retirer de manière permanente ses forces militaires d’Ethiopie ».