Cinq jours ont passé depuis la « trêve humanitaire indéfinie » décrétée par le gouvernement jeudi dernier. Cinq jours qui n'ont pourtant pas vu un seul camion d'aide entrer au Tigré, ni un vol atterrir à Mekelle, la capitale de l'État en guerre. Et désormais, ce sont des mouvements militaires qui attirent l'attention des observateurs.
Rien n'avait été préparé pour cette « trêve », qui a pris les médiateurs africains du conflit et les agences humanitaires par surprise. Sur les 700 camions qui seraient nécessaires quotidiennement pour la survie des Tigréens, pas un n'a d'ailleurs fait mouvement. Toutes les routes d'accès à la province sont encore bloquées.
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