Samia Suluhu Hassan entame ce mardi 3 août le deuxième et dernier jour de sa visite officielle au Rwanda. Elle a été reçue hier par son homologue Paul Kagame au palais présidentiel. Il s’agit du premier déplacement chez son voisin de celle qui a succédé à John Magufuli à son décès, en mars dernier. Les deux pays se rapprochent pour plusieurs raisons.
C’est une visite « pour renforcer les liens entre les deux pays », a décrit la présidente tanzanienne Samia Suluhu Hassan.
Accueillie, lundi, en fanfare à l’aéroport international de Kigali, elle s’est ensuite entretenue avec son homologue Paul Kagame en tête à tête. À la clé : la signature d’accords dans plusieurs domaines comme celui des technologies de l’information, l’immigration, l’éducation ou encore la règlementation des produits médicaux.
Si Paul Kagame l’a invitée à Kigali, c’est avant tout pour « trouver de nouveaux alliés parmi ses voisins, puisqu’il est en froid avec presque tous, à l’exception du Kenya », explique Alex Vines, directeur Afrique du centre de réflexion britannique Chatham House.
Le fait que la Tanzanie soit aussi membre de la SADC, l’organisation de l’Afrique australe, est également à prendre en compte. Selon des observateurs, la venue de Madame Hassan offre au Rwanda l’occasion de rallier à sa cause l’un des principaux membres de la SADC sur la question de l’instabilité au Mozambique, après des critiques sur son déploiement militaire dans ce pays.
La Tanzanie partage sa frontière sud avec le Mozambique qui avait subi une attaque des jihadistes en octobre dernier.
Jusqu’ici, la préoccupation principale de Samia Suluhu Hassan n’a pas été la sécurité, mais la relance de l’économie, après la pandémie.