La France confirme avoir gelé son aide budgétaire à la Centrafrique et avoir aussi suspendu sa coopération militaire. À Paris, le ministère de la Défense invoque une campagne antifrançaise téléguidée par la Russie et dont les autorités centrafricaines seraient complices.
Ce sont cinq coopérants qui travaillaient notamment auprès du ministère de la Défense, des Jeunesses pionnières, et de la Primature qui sont concernés. Ils ont tous quitté leurs postes et la plupart sont déjà de retour en France. Ces coopérants avaient essentiellement un rôle de conseil auprès des autorités centrafricaines dans le cadre de la réforme du secteur de la sécurité et de la reconstruction de l’armée.
Les formations bilatérales des forces françaises aux forces armées centrafricaines sont elles aussi suspendues. Elles étaient notamment assurées par des éléments français venus du Gabon.
La décision de la France n’est cependant pas définitive, tout comme pour la coopération budgétaire. « S’il y a des signaux positifs et forts qui sont pris, les choses pourront être réévaluées très rapidement », a déclaré l’ambassadeur de France lundi à la sortie d’un rendez-vous avec le ministre des Finances.
On est en effet loin d’un retrait total. La France conserve sa coopération dans le secteur de la sécurité publique avec la police, la gendarmerie ainsi que la sécurité civile. Une centaine de militaires français sont impliqués dans le cadre des formations délivrées par l’Union européenne.
À l’aéroport de Bangui sont présents plus de 100 militaires français, dédiés à la protection de ce site stratégique et du camp Mpoko qui abrite des éléments de la mission onusienne et de la mission européenne.
La coopération se poursuit aussi dans les secteurs de la justice, de la santé ou encore de l’humanitaire