En 2014, le président camerounais Paul Biya annonçait solennellement son entrée en guerre contre Boko Haram, présent surtout au Nord. Cinq ans plus tard et malgré les lourds moyens militaires investis, la menace n’est pas anéantie et les médias locaux se tournent davantage vers la crise anglophone qui frappe le pays.
Guibaï Gatama avance que la secte jihadiste conserve encore bien plus qu’une forte capacité de nuisance. Ce journaliste directeur de publication de l’hebdomadaire L’œil du Sahel et naturel de Mokolo dans la région de l’Extrême-Nord, en pleine zone de conflit, a depuis des années consacré l’essentiel de son travail à la couverture du phénomène Boko Haram et ses conséquences.
« La situation est toujours difficile. Elle l’est moins toutefois que pendant les années 2014-2015 où l’armée devait prendre la mesure de la situation, où les populations devaient s’adapter, faire preuve de résilience. Ce que j’essaie de regarder, c’est la capacité de la secte à pouvoir continuer à mener ses actions, comme à Darak, sa capacité à franchir les tranchées pour venir mener ses actions terroristes ».
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