Le ramadan débute ce mardi 13 avril au Nigeria et comme chaque année, les autorités religieuses demandent aux grossistes de ne pas faire augmenter les prix de la nourriture de manière disproportionnée. Le mois du ramadan correspond souvent à une forte hausse des prix des denrées, alors que le pays le plus peuplé d’Afrique fait déjà face à une inflation de 17% sur les produits alimentaires.
Avec notre correspondante à Lagos, Liza Fabbian
Après une année marquée par la récession et la crise économique et sanitaire, beaucoup de Nigérians se sont appauvris. Jamila, une musulmane venue du Togo, constate que ces dernier temps les prix du maïs ou des haricots ont plus que doublé sur le marché. « Nous sommes allés au marché pour acheter, inutile nous n’avons pas acheté, nous sommes retournés à la maison. Ça a augmenté, on voit les haricots dont le prix a beaucoup augmenté. »
Le prix des denrées de base gonfle
Chaque année, les commerçants profitent du ramadan pour faire gonfler les prix des denrées de base. Une situation difficile alors que le Nigeria fait face à une inflation inédite : selon le Bureau national des statistiques, les prix de la nourriture n’ont jamais été aussi élevés depuis 12 ans.
La demande élevée pendant le mois musulman attise l’avidité des vendeurs selon Ola : « Beaucoup de gens riches veulent faire acte de charité pour les pauvres. Donc au lieu d’acheter juste un sac de riz, ils vont en acheter 200. Donc les prix augmentent. Pour nous les petits acheteurs, un sac de riz coûte le double en cette période. »
Appel aux commerçants
Les autorités religieuses nigérianes ont lancé un appel aux commerçants pour que ceux-ci maintiennent des prix raisonnables durant la période de ramadan.
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