Le pavillon kényan, qui dispose d’une flotte d’avions-cargos réfrigérés destinés notamment aux exportations floricoles, entend utiliser sa technologie et son savoir-faire pour transporter les vaccins en Afrique. Ceux-ci nécessitent en effet des conditions de transport similaires à celles des fleurs.
Quel est le point commun entre une rose et un vaccin anti-Covid ? Les deux nécessitent d’être transportés au frais et sur de longues distances. Kenya Airways, qui en temps normal envoie chaque semaine 3 000 tonnes de fleurs fraîchement coupées dans le monde et principalement en Europe, dispose d’une chaîne logistique d’avion réfrigérés.
Les fleurs réclament une température comprises entre 2 et 8 degrés, soit les mêmes conditions que celles requises par les vaccins développés par Sinopharm, AstraZeneca et Johnson & Johnson. Des vaccins plus souples que ceux de Pfizer et de Moderna qui nécessitent, eux, des températures bien plus basses, et donc impossibles à assurer dans la plupart des pays africains.
Concurrence
Kenya Airways voit donc dans le transport des vaccins une opportunité de rebondir, explique à l’Agence France-presse un dirigeant de l’entreprise. Surtout après une année 2020 marqué par un effondrement de son activité. Le fret et notamment celui des fleurs n’a pas échappé à la règle, en raison d’une baisse de la demande européenne, principal débouché de l’industrie floricole kényane.
Reste que Kenya Airways n’est pas seule sur le créneau. Le numéro un africain du transport aérien, Ethiopian Airlines, s’y est rué. La compagnie s’était déjà illustré en assurant la logistique des masques et des équipements médicaux en Afrique. Sur le continent, le vaccin pourrait donc aussi sauver les compagnies aériennes.