En Algérie, un haut responsable militaire affirme que la France doit « assumer ses responsabilités historiques », plus de 60 ans après le premier essai nucléaire mené dans le Sahara algérien. Le général Boufrioua s’exprime dans la revue du ministère algérien de la Défense. Le dernier numéro a été publié ce dimanche, à quelques jours du 13 février qui marque le début des essais nucléaires français dans le sud de l’Algérie, en 1960.
Dans le texte publié dans la revue El Djeïch, le général Bouzid Boufrioua affirme que la France « persiste dans son refus de livrer les cartes révélant la localisation de ses restes nucléaires ». Le haut gradé du commandement des forces terrestres algériennes estime qu’il s’agit d’un « droit que l’État algérien revendique fortement ». Il regrette également « l’absence d’informations techniques sur la nature des explosions nucléaires et le matériel pollué enfoui ».
Entre 1960 et 1966, la France a mené 17 essais nucléaires, sur les sites de Reggane, et d’In Ekker.
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La question de l’indemnisation des victimes est également abordée dans cette publication du ministère de la Défense. Le haut gradé fait état des conséquences de ces essais, aujourd’hui encore, sur la santé des populations, mais aussi sur l’environnement, sur la faune et la flore.
Ce sujet est traité par la revue El Djeïch moins de trois semaines après le rapport remis au président français par l’historien Benjamin Stora, sur la réconciliation des mémoires, entre la France et l’Algérie.
Les essais nucléaires restent aujourd’hui encore un sujet de contentieux entre les deux pays.
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