Considéré avant la crise de 2015 comme l’un des rares Etats de la région à être doté d’une presse libre et indépendante, le Burundi occupe aujourd’hui la 160e place sur 180 du classement 2020 de la liberté de la presse établi par RSF. Volonté de tourner la page de 2015 ou opération de séduction de l’Union européenne, le président Evariste Ndayishimiye multiplie les gestes en direction des médias.
Il y a un mois, le président Evariste Ndayishimiye a gracié les quatre journalistes de l’hebdomadaire Iwacu, condamnés à 2 ans et demi de prison en octobre 2019 dans un procès qualifié d’« inique ». Et il y a trois jours, il a tendu la main cette fois aux médias nationaux et internationaux sous sanctions depuis la crise de 2015, en demandant au Conseil national de la communication de s’asseoir avec leurs responsables pour « trouver des solutions aux différends » qui existent. Tout est allé vite
Le Conseil national de la Communication a réuni, le 1er février, à Bujumbura, les représentants des médias « sous sanctions » présents au Burundi ...