Les forces de l’ordre qui entouraient le domicile de Bobi Wine ont quitté les lieux ce mardi 26 janvier, tôt dans la matinée, un jour après que la Haute Cour de justice a demandé la libération immédiate de l’opposant. BobiWine s’est adressé à la presse et aux responsables de son parti à son domicile, à Magere. S’il a une nouvelle fois dénoncé des fraudes électorales et rejeté les résultats, il hésite encore à contester en justice les élections.
Avec notre correspondante à Kampala, Lucie Mouillaud
Toujours aucune réponse claire quant à la décision de Bobi Wine de déposer ou non un recours contre les résultats des élections devant la Cour suprême. Selon l’opposant, le débat est encore en cours au sein de son parti :
« Tout d’abord, je veux vous dire que nous avons des preuves accablantes, en terme de contradictions dans les chiffres. Nous vous avons dit que nous sommes en discussion avec nos collègues sur la manière de procéder avec cette Cour qui est nommée par le général Museveni. Mais si nous allons à la Cour, ce sera un nouveau front pour exposer le régime. »
Bobi Wine a expliqué craindre que la Cour ne soit pas impartiale dans son jugement. Trois élections ont été contestées sans succès devant la justice en Ouganda depuis l’arrivée du président Yoweri Museveni au pouvoir. L’opposant a rappelé, ce mardi 26 janvier, sa volonté de convaincre d’abord la population de la fraude électorale :
« La Cour en laquelle nous croyons le plus est celle de l’opinion publique. Nous avons toujours cru au pouvoir du peuple. Notre énergie, nos espoirs et notre pouvoir vont au peuple ougandais. Donc, c’est la Cour de l’opinion publique qui est la plus importante à nos yeux. »
Selon la Constitution ougandaise, les candidats à la présidentielle ont jusqu’à 15 jours après l’annonce des résultats pour déposer leur recours à la Cour suprême.