Depuis le 18 décembre dernier, les élèves congolais sont à la maison. Cette décision a été prise pour stopper la propagation de la deuxième vague de la pandémie de coronavirus. Mais pour l’agence onusienne, le gouvernement doit désormais donner la priorité à la réouverture des établissements, en prenant toutes les dispositions pour protéger les élèves.
Avec notre correspondant à Kinshasa, Patient Ligodi
Le Fonds des Nations unies pour l’enfance estime que la décision de fermeture des écoles à l’échelle nationale doit être évitée autant que possible. L’Unicef soutient que cette décision doit uniquement constituer une mesure de dernier recours, après que toutes les autres possibilités ont été envisagées.
L’agence onusienne souligne particulièrement le cas des enfants les plus marginalisés, qui seraient les plus susceptibles d’abandonner complètement l’éducation. Ces derniers payent le prix le plus lourd de la fermeture des écoles, dit-elle.
L’Unicef cite les récentes études menées au niveau de la RDC qui rapportent une baisse des effectifs, notamment chez les filles, dans les écoles lors de leur réouverture au début de l’année scolaire 2020-2021.
Pas « d’année blanche »
Le gouvernement, pour sa part, souligne que la situation sanitaire ne permet pas la réouverture des écoles. « Nous sommes en train de faire un effort pour maîtriser le nombre de décès, mais la courbe de personnes décédées [du Covid-19] commence à augmenter », explique le ministre de la Santé, le docteur Eteni Longondo.
Il y’aura reprise des cours, dit-il, mais aucune date n’a été donnée jusque-là. « Que les élèves et les étudiants ne pensent pas qu’il y aura une année blanche », précise le ministre.
De son côté, l’Unicef insiste : si les enfants sont exposés à une deuxième longue période de fermeture des écoles, les effets se feront sentir pendant plusieurs générations.