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DEVELOPPEMENTTECHNOLOGIE

Le Burkina Faso développe ses talents dans le domaine spatial

Comme de nombreux pays d’Afrique, le Burkina Faso développe des filières d’excellence dans le domaine spatial. Plus précisément dans l’analyse et l’utilisation d’image satellites.

Frédéric Ouattara est physicien, il dirige l’université Norbert Zongo de Koudougou où il a développé le département de sciences spatiales : « Ce que nous faisons premièrement, c’est d’assurer la relève dans le secteur spatial par des formations en master et doctorat. Nous comptons aussi créer une forme d’émulation en construisant un planétarium pour susciter des vocations pour les sciences de l’espace. Troisièmement, nous sommes en train de mettre sur pied le programme spatial burkinabè à travers un programme satellitaire. »

Le projet de Frédéric Ouattara est de faire de Koudougou, située à cent kilomètres de la capitale Ouagadougou, la cité spatiale du Burkina Faso. Un premier nano satellite est donc en cours de fabrication. Il permettra de développer l’imagerie satellitaire, champ d’application important pour le secteur agricole ou minier, comme l’explique Sekou Ouedraogo, le président de l’AASO, l’African Aeronautics and Space Organisation : « Avec des satellites, on est capable de prédire des catastrophes liées à l’arrivée de criquets, par exemple. Et à partir de données spatiales, de big data et de traitement de l’information, on peut savoir avec une bonne probabilité si les criquets vont arriver ou pas. »

Sekou Ouedraogo est franco-burkinabè et ingénieur aérospatial. Avec le CNES, le Centre national d’études spatiales français, il a amené cette année au Burkina Faso et au Nigeria le concours international ActinSpace, destiné à stimuler les jeunes talents dans le domaine spatial. Le 13 novembre dernier, ActinSpace a tenu au Burkina Faso son hackathon de projet : « La cible, ce sont les startupeurs, mais on peu élargir cela à des étudiants et des entrepreneurs. Ils se réunissent par équipe de cinq au maximum, pour répondre au challenge posé, en présentant pendant sept à quinze minutes une problématique et une solution autour de ce challenge, devant un jury. »

Les finalistes burkinabè, une équipe d’élèves ingénieurs de Ouagadougou, ont proposé une solution d’assistance par drones aux accidentés de la route. Ils seront à Toulouse en février prochain pour la finale réunissant des équipes venus d’une cinquantaine de pays.

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