Le parti au pouvoir, le RDPC, a remporté les élections régionales camerounaises du 6 décembre. Il a notamment bénéficié du boycott de ce scrutin par les grosses formations politiques de l’opposition.
Avec notre correspondant à Yaoundé, Polycarpe Essomba
Sans surprise, c’est le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) qui est sorti vainqueur de ces premières élections régionales avec une écrasante majorité dans neuf des dix conseils régionaux.
Le RDPC était annoncé vainqueur avant même le début du scrutin. Le décompte des suffrages du scrutin du 6 décembre dernier par Elecam, l’organe chargé d’organiser les élections, n’a fait que confirmer cette tendance.
Le parti au pouvoir a même réussi le pari de semer le trouble au sein d’autres formations politiques en élargissant sa base dans le fief de l’un de ses concurrents, le Parti camerounais pour la réconciliation nationale de Cabral Libii, dont les conseillers ont voté pour le RDPC, entraînant des sanctions internes.
L’opposition a boycotté le scrutin
La seule région qui échappe à l’influence du RDPC est l’Adamaoua. Elle sera dirigée par l’UNDP de Bello Bouba Maigari dont le parti est membre de la majorité présidentielle. Tous les autres concurrents à ces régionales, soit une dizaine de partis politiques, ont quasiment fait de la figuration.
Le RDPC achève ainsi d’asseoir sa domination sur toutes les instances politiques du pays avec déjà une majorité obèse au sein du Parlement et dans les conseils municipaux. Il faut néanmoins noter que les deux principaux partis politiques de l’opposition, le SDF et le MRC, n’ont pas pris part à ces élections.