Après la fusillade qui a coûté la vie à huit élèves dans la ville de Kumba il y a dix jours, quatre autres attaques ont eu lieu mardi et mercredi sans faire de victimes. Mercredi soir 4 novembre, le gouvernement a condamné ces actes « odieux et lâches » visant « à dissuader les parents d’envoyer leurs enfants à l’école et à créer une psychose au sein de la communauté éducative ». Il accuse à nouveau les indépendantistes anglophones d’être derrière ces attaques.
La liste est accablante. Dans un communiqué, le porte-parole du gouvernement René Sadi fait l’inventaire de deux jours d’attaques. Et le ministre est clair : il accuse les rebelles sécessionnistes. Pourtant les assaillants ne sont pas formellement identifiés et les attaques n’ont pas été revendiquées.
Mardi, quatre hommes à mobylette armés de fusils de guerre ouvrent le feu contre un établissement d’enseignement secondaire à Bamenda dans le sud-ouest avant de s’enfuir. Quelques blessures légères suite à un mouvement de panique mais pas de victimes.
Dans la même journée, six enseignants de l’école primaire presbytérienne de Kumbo, dans le nord-ouest cette fois, sont enlevés. Ils sont toujours aux mains de leur ravisseurs. Une médiation menée par la population locale est en cours appuyée par les forces de défense et de sécurité selon le gouvernement.
Mercredi à Limbé dans l’extrême sud-ouest, une dizaine d’hommes armés font irruption dans un collège, terrorisent et violentent élèvent et professeurs, et incendient les locaux.
Enfin à Fundong, à 60 km au nord de Bamenda, huit élèves du lycée bilingue de la ville ont été enlevés sur le chemin de l’école avant d’être rapidemment relâchés.