Abdelmadjid Chikhi, directeur général du Centre national des archives algériennes, est le nouveau Monsieur Mémoire en Algérie. Le président Abdelmadjid Tebboune l’a nommé ce dimanche 19 juillet au soir pour mener, conjointement avec l’historien français Benjamin Stora, un travail sur les questions mémorielles des relations entre les deux pays.
Selon le président algérien, les deux historiens mèneront un travail mémoriel de « vérité », sous la tutelle des deux chefs d’État. Ces recherches porteront sur les « événements douloureux » de la période coloniale, avec un objectif, régler ces problèmes et apaiser les relations politiques et économiques entre l’Algérie et la France.
Cela fait déjà quelques semaines qu’un rapprochement se dessine entre les deux pays. Dans un geste très symbolique, Paris a remis au début du mois les restes de 24 combattants algériens tués au XIVe siècle, au début de la colonisation française. Un grand pas selon Abdelmadjib Tebboune, mais qui en appelle un autre. Quelques jours plus tard, il a en effet déclaré attendre des excuses de la France pour la colonisation de l’Algérie.
La question de l’accès à toutes les archives détenues par la France est elle aussi en jeu. Début juillet, le nouveau Monsieur Mémoire en Algérie, Abdelmadjid Chikhi, assurait que la génération actuelle continuerait de demander la restitution de toutes les archives nationales. Les autorités algériennes veulent notamment récupérer le dossier des « disparus » pendant la guerre d’indépendance et des essais nucléaires français dans le Sahara algérien.
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