Les négociations triparties ont discrètement repris sur le barrage de la Renaissance dans un contexte un peu particulier, après une semaine de violences en Ethiopie. Les négociateurs étaient convenus de se revoir, ce lundi 6 juillet en séance plénière, après un week-end où les trois pays concernés sont restés sur leur position.
Alors que l’Éthiopie faisait encore l’inventaire des violences meurtrières ayant suivi l’assassinat du chanteur Hachalu Hundessa, les pourparlers avec l’Égypte et le Soudan reprenaient par vidéo conférence, vendredi. Une première séance de reprise de contact a été organisée par l’Afrique du Sud et l’Union africaine, en présence de onze observateurs, dont les Etats-Unis et l’Union européenne.
Il n’y a eu aucune avancée ni vendredi ni samedi, selon les ministres présents. Dimanche, la médiation internationale a donc discuté séparément avec les trois pays, toujours par vidéo conférence. Ce lundi, une séance plénière a une fois de plus réuni tout le monde. Les médiateurs ont alors présenté leurs propres propositions pour résoudre les points de désaccords.
Les trois pays directement concernés – l’Éthiopie d’abord, l’Égypte bien sûr, et le Soudan – ne s’étaient pas parlés, depuis le 17 juin.
L’échéance approche pour trouver un accord sur l’exploitation de l’eau du Nil, conformément à ce qui a été convenu, à la dernière minute, il y a dix jours, grâce à l’intercession du président sud-africain Cyril Ramaphosa.
L’état des négociations doit être examiné par l’Union africaine, dans une semaine. L’Éthiopie a laissé entendre qu’elle était prête à démarrer la phase controversée de remplissage du réservoir, sans préciser toutefois la date envisagée.