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JUSTICE

Cameroun: trois militaires inculpés pour l’assassinat de civils en zone anglophone

Ces soldats sont suspectés d’avoir participé à la tuerie de Ngarbuh, en février dernier, dans le Nord-Ouest, une région séparatiste. Dans la nuit du 13 au 14 février, au moins 23 civils avaient été tués, selon l’ONU. Initialement, Yaoundé avait nié toute responsabilité de ses militaires dans cette tuerie qui avait provoqué un tollé international.

Les trois soldats ont été placés sous mandat de détention provisoire, à la prison militaire de Yaoundé, a confirmé, ce jeudi matin, le porte-parole de l’armée. Ils ont été inculpés notamment de l’assassinat d’une dizaine de civils, dont dix enfants, a ajouté le colonel Cyrille Atonfack Guemo.

L’armée avait initialement nié la tuerie, mi-février, puis parlé d’un « malheureux accident » : cinq personnes seraient mortes dans l’explosion de conteneurs de carburant lors d’échanges de tirs entre soldats et séparatistes.

Sous la pression internationale, le président Paul Biya avait finalement exigé l’ouverture d’une enquête qui avait conclu à la responsabilité de trois militaires dit « incontrôlés » et désobéissant aux ordres, avec l’aide d’un groupe de miliciens.

Selon Yaoundé, les soldats avaient paniqué en découvrant que des civils étaient morts sous leur balles. Ils avaient alors tenté de masquer les faits « par des incendies ».

Yaoundé avait également été contraint de reconnaître qu’au moins dix enfants faisaient partis des victimes. Le président Biya avait alors ordonné l’arrestation des trois militaires et de dix miliciens.

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