Les relations ne s’apaisent pas autour du méga-barrage que construit l’Éthiopie sur le Nil, alors que les négociations avec le Soudan et l’Egypte, pays qui se trouvent en aval du fleuve, sont suspendues.
C’est le compte-rendu par les médias publics d’une réunion du gouvernement éthiopien, lundi, qui a ravivé la tension. Au cours de cette réunion, le chef du gouvernement Abiy Ahmed et plusieurs ministres, ainsi que le chef d’état-major de l’armée, ont étudié un rapport d’étape sur le barrage de la Renaissance présenté par le ministre de l’Eau, de l’irrigation et de l’énergie, Seleshi Bekele.
Dans son rapport, ce ministre affirmait que l’Éthiopie était prête à démarrer la première phase du remplissage du barrage en juillet prochain, et ce malgré l’absence d’accord avec les deux pays voisins.
Dès le lendemain, le Premier ministre soudanais Abdalla Hamdok a fait savoir par lettre à Abiy Ahmed son opposition à cette décision unilatérale. Et d’inviter son homologue à reprendre les pourparlers de Washington, que l’Éthiopie a quitté en février dernier. L’Égypte, de son côté, a déjà fait connaître son refus par lettre, début mai, au Conseil de sécurité de l’ONU.
Pour les deux pays en aval du Nil, il est inconcevable de démarrer le remplissage du réservoir sans qu’ait été signé au préalable un accord global avec l’Éthiopie. Le Soudan et l’Égypte veulent une entente sur le long terme sur le partage des données du barrage, la sécurité de celui-ci, et ses impacts sociaux et environnementaux dans leurs pays respectifs.
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