Que s’est-il passé à la gendarmerie de Tanwalbougou, dans la région de l’est ? Une dizaine de personnes a trouvé la mort dans leur cellule dans la nuit du 11 au 12 mai alors qu’elles étaient en détention. Une enquête a été ouverte selon le procureur.
De notre correspondant à Ouagadougou
Vingt-cinq personnes avaient été interpellées par les forces de défense et de sécurité dans la nuit du 11 au 12 mai. Soupçonnées de terrorisme, elles étaient détenues dans les locaux du poste avancé de gendarmerie à Tanwalbougou, à une quarantaine de kilomètres de Fada N’Gourma. Pendant leur garde à vue, douze parmi elles ont trouvé la mort. « Elles sont décédées par suffocation dans leur cellule pendant la nuit », nous confie une source sécuritaire, bien avant le communiqué du procureur. Cette même source ajoute que les personnes interpellées devaient être auditionnées avant d’être transférées.
Une enquête est ouverte. Les officiers de police judiciaire se sont déjà déplacés sur place pour des constatations d’usage en compagnie des agents de santé assure le procureur du Faso.
Le Collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés émet déjà des doutes sur les circonstances dans lesquelles ces douze personnes ont trouvé la mort. « Les corps avaient été déjà enveloppées avant d’être remis aux populations pour leur inhumation » explique l’un des responsables de ce collectif, suite aux témoignages recueillis auprès des habitants du village.
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