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Guinée: retour sur les affrontements meurtriers de Nzérékoré

Le 22 mars, alors que les Guinéens étaient appelés à se rendre aux urnes pour le double scrutin, de violents heurts ont éclaté à travers le pays, faisant une dizaine de morts à Conakry, et entre 10 et 22 dans la ville de Nzérékoré, dans le sud-est du pays, connue pour être un foyer de tensions ethniques. 

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Une semaine après des violences électorales, l’accalmie est revenue à Nzérékoré, située dans le sud de la Guinée. Il s’agissait à l’origine des violences liées aux élections législatives et du référendum constitutionnel organisés dimanche 22 mars. Mais ces violences ont débouché sur des affrontements intercommunautaires.

Les bilans divergent. Il y aurait, selon les autorités, 10 morts mais beaucoup plus selon plusieurs témoins. Depuis mercredi, une certaine accalmie a gagné la capitale de la région forestière.

Au moment de la clôture des bureaux de vote, les contestations des jeunes hostiles au référendum auraient rapidement tourné à des affrontements entre communautés guerzé et konianké, racontent des témoins.

Plusieurs lieux de cultes ont été incendiés. Des magasins et des maisons ont été brûlés. A l’hôpital, plusieurs dizaines de personnes présentaient des séquelles liées à des blessures de coupe-coupe ou des brûlures, indique une source bien informée. 

Un couvre-feu et des renforts de l’armée ont permis de mettre fin aux affrontements. Seulement, les interrogations sur le sort des victimes demeurent entières. « Des familles sont en deuil : elles sont venues à la morgue et n’ont pas retrouvé les corps de leurs proches », explique un militant de la société civile. Plusieurs familles redoutent que les victimes aient été enterrées de nuit, en milieu de semaine dernière, dans une fosse commune. 

Opposition et société civile réclament l’ouverture d’une enquête indépendante. « Seules quatre dépouilles ont été enterrées », assure Mohamed Ismaël Traoré, le gouverneur de la région. « On ne peut pas parler de fosse commune, les gens extrapolent », poursuit ce responsable, qui a entamé des discussions avec chaque partie, afin d’éviter d’autres flambées de violences.

Un groupe de personnes est arrivé en disant qu'ils allaient brûler l'église. On a dit "non, le problème qui est là aujourd'hui, c'est un problème politique, ce n'est pas un problème religieux".

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