Dans la très grande majorité des pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre, les établissements scolaires ont fermé leurs portes pour limiter la propagation du coronavirus. L’enseignement à distance est devenu la règle et de nombreuses initiatives ont été mises en place. Mais les professeurs doivent contourner une difficulté de taille : assurer la continuité pédagogique pour tous les élèves, même pour les enfants qui n’ont aucun accès à internet.
■ Quelle réalité de l'enseignement à distance au Burkina Faso ? Depuis la fermeture des écoles pour freiner la propagation du coronavirus, de nombreux élèves sont laissés à eux-mêmes. Pour les plus chanceux, ce sont les parents qui assurent les révisions après le travail. Pour appuyer ces parents et les élèves en clase d’examen, c’est-à-dire ceux des classes du CM2, troisième, et terminale, une chaine de télévision diffuse chaque soir, cinq heures de cours en direct. Les discussions sont toujours en cours entre les enseignants, les parents d’élèves et le gouvernement afin de trouver la bonne formule pour « sauver » l’année scolaire.
On a mis en place une plateforme pour recueillir les questions posées par les élèves
Une chaîne de télévision a décidé de combler le vide en proposant plusieurs heures de cours d’appui aux élèves en classe d’examen
Christine Olesi explique devoir désormais les nourrir trois fois par jour, alors que l’école s’en occupait auparavant. Elle doit donc acheter plus de nourriture, alors que l’épidémie s’accompagne d’une inflation. Christine Olesi fait des ménages chez des particuliers. Elle ne peut plus le faire autant car les enfants ne peuvent pas rester seuls, à moins qu’elle ne paye quelqu’un pour les garder. Bref, ses revenus baissent. Ses dépenses augmentent. L’équation financière devient extrêmement compliquée à mesure que le temps passe.
Difficultés à Kibera face à la ...