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POLITIQUE

Comores: la session parlementaire clôturée dans la colère

C’est dans colère, les cris et les querelles que la session parlementaire a été clôturée le 31 décembre à Moroni. Sans l’insertion à l’ordre du jour de leur loi d’amnistie, les députés d’opposition qui avaient proposé ce projet de loi visant principalement à éviter les emprisonnements arbitraires dont les opposants politiques, en l’occurrence, peuvent être victimes, ont haussé le ton.  Ils ont accusé l’exécutif et en particulier le ministre de l’Intérieur de s’être immiscé dans les prérogatives de l’Assemblée nationale avant de chasser les membres du gouvernement de l’hémicycle.

Au cœur du désaccord la nouvelle loi d’amnistie, mais aussi la traditionnelle loi des finances. Cette dernière faisant l’objet d’une gouvernance par ordonnance, rappelle Ibrahim Papa Soulé, député d’opposition : « Le gouvernement -et avec lui la présidence de l’Assemblée nationale- est en train de s’entêter pour refuser à ce qu’on discute cette question de savoir pourquoi ces lois ne sont pas venues. Parce que je vois mal comment on peut valider une loi des finances initiale sans pour autant qu’on ait validé à l’avance l’ordonnance qui est en cours depuis un an déjà. Le gouvernement a apparemment demandé à la présidence de l’assemblée que ces deux lois-là ne soient pas étudiées ou votées pendant cette séance. »

Mohamed Daoudou, le ministre de l’Intérieur, nie ces accusations et envisage une session parlementaire extraordinaire. « Je tiens à démentir ces propos parce que je ne comprends pas pourquoi on viendra m’accuser d’avoir influencé, a-t-il déclaré, on était en conférence des présidents : c’est là où se décide l’ordre du jour des sessions plénières. Je ne vois pas pourquoi aujourd’hui on vient proposer une loi d’amnistie pour des personnes déjà libérées, graciées par le président de la République. Puisque leur mandat va jusqu’au mois de mars, il peut y avoir des situations où on peut convoquer des sessions extraordinaires. Là-dessus il n’y a pas de problème. »

Les prochaines élections législatives auront lieu dans trois semaines pour une prise de fonction des élus en avril prochain.

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