De tous les artistes musiciens qui ont créé le groupe les Bantous de la capitale, le tout premier orchestre congolais en août 1959, Nganga Edo, 86 ans, est le seul qui vit encore. Sa vie et son œuvre ont été retracées dans un documentaire fait de témoignages. Le public brazzavillois l’a découvert ce week-end.
Célébrer l’artiste, l’honorer de son vivant pour mieux le faire connaître à toutes les générations et l’immortaliser: tels sont entre autres les objectifs fixés par Paul Soni Benga qui a réalisé ce documentaire d’une durée de deux heures sur la vie et l’œuvre du célèbre musicien Nganga Edo.
« Il fallait qu’on apporte au public un tel documentaire pour que les gens sachent qu’il y avait un de nos compatriotes qui a été à l’origine des Bantous de la capitale, et qui est âgé de 86 ans aujourd’hui. Est-ce qu’on peut se maintenir à ce niveau-là si on n’a pas une bonne hygiène de vie, intellectuelle et même artistique ?», a expliqué le réalisateur Paul Soni Benga.
Commandeur de l’ordre national du Mérite
Le public, venu nombreux assister à la projection du documentaire, a apprécié l’initiative. François Barateau, ambassadeur de France au Congo, fait partie de ce public : « J’ai beaucoup aimé ce documentaire très intimiste qui décrit à la fois l’homme ou l’artiste et qui met en valeur tout ce que Nganga Edo a apporté à la création de la rumba congolaise moderne ; puis tout ce qu’il a apporté à cette région ».
Nganga Edo a été lui-même aperçu dans la salle. En août dernier, alors que le Congo célébrait les 59 ans de son indépendance et les Bantous de la capitale leur 60ème anniversaire, Nganga Edo avait été fait commandeur de l’ordre national du Mérite congolais.