Dans le cadre de l’opération Barkhane, les armées françaises ont réalisées avec succès les tirs d’expérimentation de drones armés depuis la base aérienne de Niamey au Niger. Les drones seront donc désormais utilisés de manière offensive au Sahel.
Désormais, chaque drone aura la capacité d’emporter sous ses ailes quatre bombes guidées laser de 250 kilos, les GBU 12. La France disposant du drone Reaper acquis « sur étagère » aux États-Unis, c’est-à-dire que ce système d’armement avait été acheté dans son ensemble, sans avoir à le développer. Il était déployé en permanence au Sahel depuis 2016, mais son rôle se limitait à l’observation. Trois drones de longue endurance sont déployés dans la région sur les six que compte l’armée française.
Pour l’armée de l’air, qui a longtemps privilégié l’avion de chasse, armer les drones est une révolution. Il y a deux ans, la ministre des Armées Florence Parly prenait l’engagement de le faire. Face à l’immensité du théâtre d’opération qu’est la bande sahélo-saharienne, l’avion sans pilote est devenu incontournable.
Autonomie de 24 heures
Le Reaper, la faucheuse en français, est un avion de quatre tonnes et de 20 mètres d’envergure. Son autonomie peut atteindre 24 heures, une persistance totalement nouvelle pour un vecteur aérien capable de transmettre en temps réel des images vidéo de qualité.
Mais ce n’est pas qu’une machine. L’homme est au centre et il le restera, précise le ministère des armées. Opérateur image, pilote, officierde renseignements, au sol, chaque drone exige un équipage de quatre hommes. C’est à eux désormais qu’incombe la responsabilité de larguer des bombes.
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