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Une campagne pousse les jeunes ivoiriens à s’inscrire sur les listes électorales

« Pour chaque jeune, une voix ! » C’est le nom d’une campagne pour motiver les jeunes électeurs ivoiriens à se rendre aux urnes, à un an de la prochaine élection présidentielle.

L’initiative a été lancée vendredi dernier par des organisations de jeunesse, qui déplorent le faible taux d’inscription des jeunes sur les listes électorales. Selon les organisations, entre deux à trois millions de ces citoyens n’ont pas leur nom sur les listes.

A l’Institut des sciences et techniques de la communication de Cocody, l’auditoire de la salle de réunion est majoritairement vêtu d’un tee-shirt blanc, affichant dans un cercle bleu et en grosses lettres « Pour chaque jeune, une voix ».

Moins de 35 ans

C’est le premier colloque de cette campagne lancée par 18 organisations de jeunesse, visant à pousser les moins de 35 ans, soit plus des trois quart de la population ivoirienne, à s’inscrire sur les listes électorales.

Les arguments présentés ont convaincu l’étudiante en droit public Amani Ruth. « Il faudrait que, nous, jeunes, nous puissions prendre part. Il ne faut pas qu’on reste derrière nos écrans et critiquer, ne pas aller sur le terrain et s’attendre à ce que les choses changent. »

Et pourtant, sur 6,5 millions d’électeurs inscrits, seuls 29 % sont des citoyens de moins de 35 ans, d’après les analyses de la Plateforme des organisations de la société civile pour l’observation des élections en Côte d’Ivoire.

Méfiance

Cela s’explique par les difficultés d’obtention des documents administratifs, les frais qui les accompagnent. Mais surtout la méfiance envers les politiques, qui ont perdu tout crédit aux yeux des jeunes, explique Olivier Assanti Kouassi, le deuxième vice-président du Réseau ivoirien des jeunes leaders pour l’intégrité.

« Ces jeunes ne voient pas de programmes de gouvernement qui puissent leur permettre de se réaliser socialement. La récente crise de 2010 a encore un écho dans la conscience collective de la jeunesse et donc on a peur de prendre des initiatives pour ne pas être victimes dans les jours et les années à venir. »

A travers leur campagne, les organisations de jeunesse comptent diffuser leur plaidoyer dans les principales régions du pays, mais aussi rencontrer les institutions étatiques et électorales.

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