De nouvelles manifestations ont eu lieu mardi 17 septembre pour contester la décision des autorités d’organiser une élection présidentielle le 12 décembre. Dans la capitale, plusieurs manifestants ont été arrêtés. Depuis plusieurs jours, les arrestations se multiplient.
Mardi matin, Samir Benlarbi a été présenté devant le tribunal et mis en détention provisoire. Ce militant politique du courant islamiste avait été arrêté la veille devant son domicile. La justice l’accuse d’atteinte à « corps constitué ». Il travaillait avec Mustapha Bouchachi, un avocat reconnu dans le pays, ancien député du parti d’opposition le FFS, et surtout, figure du mouvement de protestation.
En une semaine, c’est donc le deuxième acteur politique d’opposition qui est arrêté et placé en détention provisoire. Karim Tabbou, lui aussi ancien membre du FFS, risque 10 ans de prison pour « atteinte au moral de l’armée ».
La presse dénonce un durcissement sécuritaire et des inculpations politiques. D’autant que dimanche, plus d’une vingtaine de manifestants arrêtés lors de la manifestation de vendredi dans la capitale, ont été mis en détention provisoire pour atteinte à l’intégrité du territoire national et propagande de nature à nuire à l’intérêt national. Ils risquent jusqu’à dix ans de prison.