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Madagascar: l’agriculture, une filière qui peine à se structurer

La Foire internationale de l’agriculture a fermé ses portes dimanche 15 septembre à Madagascar. Un secteur primordial qui emploie 80% de la population active mais qui peine à se structurer. Si l’ambition des autorités malgaches depuis des années est de faire de la Grande Ile le grenier de l’Océan Indien, pour l’heure, elle ne parvient pas à nourrir ses 26 millions d’habitants. Lors de ce salon de quatre jours, des agriculteurs sont venus des quatre coins du pays pour promouvoir leurs produits… Une occasion aussi d’attirer l’attention sur leur manque criant de moyens.

Dans les allées, les tracteurs rouges rutilants contrastent avec le témoignage de Fidèle. Ce cultivateur de légumes, de blé et de riz est à la tête de la coopérative Miray, qui regroupe 120 paysans dans la région d’Itasy, dans le centre du pays.

« Nous avons des problèmes d’argent pour la production, dit-il, un manque de formation, de techniques, d’outils comme des tracteurs, de semences et d’engrais. Si nous avions tout cela, nous pourrions cultiver plus et même exporter, bien sûr. Pour vous donner un exemple, nous ne produisons que 200 tonnes de pommes de terre par an à cause du manque de matériel. Nous n’avons pas de point de vente et vendons nos cultures seulement aux habitants des environs qui achètent à un prix très bas. »

Des formations pour améliorer les techniques agricoles

Parmi les dizaines de stands, nombre d’entre eux mettent en avant justement des formations pour améliorer les techniques agricoles et augmenter la productivité. Ces projets sont soutenus par le ministère de l’Agriculture et souvent financés par des bailleurs de fonds internationaux, comme le Fonds international de développement rural, comme Formaprod.

« En général les ruraux Malgaches n’ont pas de qualifications pour la production et c’est que nous essayons de redresser, explique Herizo Andriamifidy, en charge de la communication de Formaprod, présent dans 13 régions du pays. Nos principales activités, c’est de former les jeunes ruraux. Par exemple, lorsqu’on prend la riziculture, ils apprennent à sélectionner les semences rentables, les semences qui résistent au changement climatique et puis ils apprennent les méthodes de production. »

Un bémol tout de même, souligne Fidèle : « Le ministère de l’Agriculture ne peut pas soutenir tout le monde et donc il ne vient pas vers les paysans dans les campagnes profondes. Il s’arrête au niveau des régions ou des districts. Il ne vient pas vers la base ».

En six ans, ce programme a formé près de 60 000 jeunes agriculteurs. Son objectif est de former et d’installer 100 000 jeunes dans le monde agricole d’ici 2023.

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