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RCA: espèce menacée, le pangolin continue de s’arracher sur les marchés

Le pangolin est l’animal le plus braconné au monde. C’est le cas en Centrafrique, où le Code de protection de la faune de 1984 classe cette espèce, prisée pour sa viande et ses écailles, parmi celles qui justifient une protection intégrale.

« Je l’ai acheté 8 000 francs. Je les achète aux chasseurs, et après je les revends au marché. Les gens l’achètent pour le manger, ils aiment beaucoup ça, même les fonctionnaires. »

À Bangui, cette vendeuse le confirme, les populations raffolent de la viande de pangolin. Du marché de Bimbo à Gobongo, on trouve ces animaux sur les étals. Même au marché de PK12, devant la barrière des douanes…

« Les Chinois aussi achètent le pangolin, ajoute la vendeuse. Les Chinois viennent tout le temps au marché pour acheter ça. Parfois à 10 000 ou 11 000 francs. »

En plus de la consommation locale, le pangolin est menacé par un phénomène bien plus inquiétant, nous explique Jérémy Ndallot, coordinateur national du Projet biosphère lac Tchad et ancien directeur de la Faune au ministère des Eaux et Forêts.

« Le plus important, dit-il, c’est le braconnage exotique en ce qui concerne les écailles de pangolin, qui sont très, très demandées sur le marché asiatique. »

« C’est un réseau vraiment très organisé. Généralement, ça se passe directement au niveau des forêts, et les trafiquants passent par Douala et parfois par le Nigeria pour l’Asie. Et c’est une espèce vraiment menacée. »

Des moyens limités, ainsi que le contexte politique et sécuritaire difficile, ne favorisent pas la lutte contre le braconnage dans le pays.

En Suisse s’est achevée mercredi 28 août la 18e édition de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES).

Le pangolin, animal le plus braconné au monde, figure sur les listes de la CITES. Très présent en Centrafrique, le Code de protection de la faune de 1984 classe aussi le pangolin en espèce intégralement protégée.

Si un nouveau projet de loi est actuellement sur la table de l’Assemblée nationale et que des arrestations ont régulièrement lieu dans la région, la chasse se poursuit.

► À lire aussi : Pêcher des pangolins dans un récif philippin conduit à la prison (2014)

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