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La Guinée célèbre les funérailles de Mamoudou Barry

Sa mort avait provoqué une vive émotion en France où il avait été tué, et en Guinée Conakry d’où il venait. Le corps de Mamoudou Barry va bientôt retrouver sa terre. La dépouille de cet universitaire tué à coup de couteau à Rouen est arrivée, samedi soir, à Conakry. Dimanche, il y a eu une première cérémonie dans la capitale guinéenne et ce lundi 5 août ce sont les funérailles en présence de plusieurs officiels.

C’est une mobilisation dans le silence qui s’est déroulée à la grande mosquée de Mamou où la cérémonie proprement dite a commencé par la lecture du Saint Coran pour le repos de l’âme de Mamoudou Barry.

La délégation venue de Conakry est conduite par le ministre de l’Enseignement supérieur et la recherche scientifique, Abdoulaye Yéro Baldé. À côté de lui, il y a les responsables de quelques universités guinéennes et la famille du défunt au grand complet.

Les autorités ici régionales, préfectorales et tous les érudits de la ville de Mamou se sont mobilisés pour la circonstance, avec un dispositif sécuritaire bien discret. Au moment où je vous parle, on se mobilise, on se prépare pour la prière mortuaire avant celle prévue dans son village natal de Bollaro à 14h (TU).

En France, une enquête a été ouverte pour violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner, le procureur ayant également retenu le caractère raciste de l’agression.

En France, l’enquête est toujours en cours

Les investigations en cours pour élucider le mobile de ce crime odieux sont suivies de très près par les autorités guinéennes, convaincues que justice sera faite, car « les crimes racistes ne peuvent être tolérés », a déclaré Mamadi Touré, le chef de la diplomatie guinéenne.

Le suspect interpellé, un Français d’origine turque âgé de 29 ans, hospitalisé en raison de problèmes psychiatrique, est connu pour des infractions liées aux stupéfiants et pour des faits de violences, notamment sur sa conjointe.

Pour l’avocat de la famille Barry, c’est indéniablement un crime raciste, puisque le suspect aurait apostrophé le chercheur guinéen en criant : « Sales Noirs, on va vous niquer ce soir ».

Mais à ce stade, toute la difficulté pour maître Haddad est de parvenir à confirmer la responsabilité du suspect dans la mort de Mamoudou Barry et de déterminer le caractère raciste comme circonstance aggravante.

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