Au Gabon, plusieurs universitaires, chercheurs, militants des ONG et représentants des ministères se sont réunis ce mercredi 31 juillet à Libreville pour préparer le 1er forum international sur l’iboga, une plante aux vertus médicinales incommensurables, selon plusieurs chercheurs. Utilisé dans tous les rites traditionnels au Gabon, l’iboga est très recherché par les laboratoires à travers le monde, même s’il est interdit en France depuis 2014.
Le professeur Bouroubou Bouroubou dirige l’Iphamétra, l’unique laboratoire de la médicine gabonaise par les plantes. L’iboga est pour lui une « plante excellente »pare ce qu’elle est « en phase avec l’homme tout court ».
90% de l’iboga vendu actuellement dans le monde provient du Gabon, affirme Hervé Amva Ovono. Pour ce coordonnateur de l’ONG IDRC-Africa, les laboratoires s’arrachent l’iboga pour ses vertus thérapeutiques. « L’iboga, c’est l’un des meilleurs produits, sinon le meilleur, en matière d’addiction contre les drogues telles que l’héroïne, la cocaïne et toutes les autres drogues dures. Ce qui est intéressant, c’est qu’il n’y a pas d’accoutumance à l’iboga. »
Plante hallucinogène, l’iboga est interdit en France alors qu’ailleurs il est vendu à prix d’or. « Le cours mondial aujourd’hui du gramme d’iboga avoisine les 5 euros, nous explique Yann Guignon, consultant culturel français au Gabon. Cela représente une énorme valeur marchande : un pied d’iboga adulte est valorisé aujourd’hui à environ un million de francs CFA à l’heure où le villageois s’en sépare pour 5 000 francs CFA ! Donc il y a un problème de répartition des revenus. »
A travers le 1er forum international sur l’iboga en février 2020, le Gabon veut consolider ses parts du marché tiré du merveilleux arbuste.