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L’Afrique du Sud rend hommage à Johnny Clegg

Lors d’interviews ou de concerts, Richard Nwamba, présentateur radio basé à Johannesburg, a régulièrement croisé le chemin de Johnny Clegg. Il se souvient de son courage, alors qu’il bravait les lois de l’apartheid. « À 17 ans, il a formé son groupe, Juluka. C’était comme défier directement le gouvernement de l’apartheid. Les Blancs vivaient d’un côté, et les Noirs de l’autre. Alors eux qui jouaient ensemble, c’était comme s’ils faisaient un bras d’honneur ! À cette époque, il faut se souvenir que tout pouvait arriver, il aurait pu être tué. » Car Johnny Clegg ne s’inspirait pas seulement de la musique zouloue, mais aussi de sa culture dans son ensemble, dont il est tombé amoureux. « C’était un des premiers Blancs à vouloir jouer ce qui était considéré comme une musique “inférieure”, de la musique noire. Mais il a rendu les langues noires respectables. Tout comme les danses, et la culture ! » La musique comme arme contre l’apartheid En 1987, il compose « Asimbonanga », une chanson en soutien à Nelson Mandela. Censurée en Afrique du Sud, Richard Nwamba se souvient comment elle est devenue une arme pour combattre le régime. « À travers la musique, il a rendu les gens conscients. Asimbonanga, en zoulou, veut dire “nous ne l’avons pas vu”. Non seulement on a mis ce vieil homme en prison, mais en plus on a interdit la publication de photos de lui ! Cela montrait combien le gouvernement était répressif. »
Il prenait des risques. On a perdu quelqu’un qui a joué un rôle important en Af...   

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